Des fouilles archéologiques ont témoigné d’une occupation humaine remontant à plus de 7 siècles avant J.C.
Le tumulus du Peu, une ancienne voie romaine, des pièces de monnaie, un vase étrusque … sont autant de traces d’une histoire remarquable.
Le bourg est construit autour de l’Eglise St-Martin, de style roman, dont la construction remonte au XI° siècle.

Eglise

Dans la biographie saintongeaise ou dictionnaire historique de Pierre-Damien RAINGUET, édité en 1851, il est écrit, au sujet de Caius Julius Rufus :
Quelques auteurs ont pensé qu’il existait dans l’île de Courcoury, à l’époque gallo-romaine où fut érigé l’arc de triomphe de Saintes, un temple paysan consacré au culte de Rome et d’Auguste. Ils désignent Rufus, qui était en outre intendant des travaux publics, comme prêtre de ce temple. On suppose que ce fut lui qui fit la dédicace de l’arc de triomphe de Saintes placé à l’entrée de la voie de Mediolanum (Saintes) à Limonum (Poitiers).
Pour asseoir leu opinion, ces écrivains se fondent d’abord sur l’inscription qui se lisait jadis sur la frise de l’arc de triomphe, inscription qui, d’après eux, avait un rapport au fait en question, et ensuite sur les ruines d’un temple découvertes à Courcoury, vers la fin du siècle dernier. Rufus fut un des premiers Santons qui, sous l’empire d’Auguste, prit une épouse nommée Coesonia parmi les dames romaines.
 
Dans l’Histoire politique, civile et religieuse de la Saintonge et de l’Aunis, éditée en 1838, M. D. MASSIOT indique :
On apercevait encore, il y a quelques années, dans l’île de Courcoury, particulièrement dans le bois de la Creuzille, de nombreux restes de constructions antiques, entre autres des débris en terre cuite de la voie romaine dont nous avons parlé et plusieurs pans de murs. L’antiquaire Bourignon, à qui nous empruntons ces détails, trouva dans le même lieu un fragment de peinture à fresque et une grande quantité de ces briques à rebord que les Romains employaient dans leurs constructions. Enfin du temps de cet archéologue, des fouilles ayant été pratiquées dans un pré voisin du bois de la Creuzille, on en retira une tête en marbre blanc des Pyrénées, remarquable par la grâce des formes et la correction du dessin. M.Pajou, sculpteur du roi, se chargea de restaurer ce fragment antique dont il faisait grand cas.
S’il nous était permis de hasarder une conjecture sur la nature de l’établissement gallo-romain qui existait dans l’île de Courcoury, nous la puiserions dans l’une des trois inscriptions de l’arc de Germanicus. On y lit, en effet, qu’il y avait, au confluent de la Charente et de la Seugne, un temple consacré au culte de Rome et d’Auguste, dont le prêtre était, sous Tibère, une certain Caius Julius Rufus, fils de Caius Julius Ottuaneunus. Le confluent dont il est ici question indique suffisamment l’île de Courcoury : sous la domination romaine comme de nos jours, cette île est le seul point où la Charente se mariait avec la Seugne. Si l’on rapproche de cette inscription les restes de la voie romaine, les médailles et surtout les fragments de peinture à fresque qui ont été découverts dans l’île de Courcoury, on trouvera, ce semble, dans ce rapprochement un indice suffisant que le temple ou l’autel dont il est parlé dans l’inscription du pont de Saintes, était situé dans cette île.

tumulus